vendredi 17 juillet 2015

Le poi(d)s lourd de la protéine végétale

Cosucra vient d’inaugurer sa nouvelle ligne de production de protéines de pois. Un investissement de 30 millions d’euros, avec des emplois à la clé.

Active depuis vingt-cinq ans dans la production de protéines de pois, l’entreprise Cosucra est aujourd’hui leader mondial sur ce marché de niche.

«Alors que le marché s’ouvre à ce nouvel ingrédient naturel et que les débouchés se multiplient, notre entreprise est passée de pionnière en 1990 à leader», se réjouit Jacques Crahay, CEO de Cosucra.

L’idée de manger moins de viande, pour des aspects de santé ou environnementaux se développe. Parmi les alternatives proposées sur le marché pour fournir les protéines essentielles à notre organisme, il y a les protéines végétales. «Nous devons répondre à une attente toujours plus forte des consommateurs pour des produits alimentaires naturels, capables d’apporter des solutions concrètes aux enjeux de consommation. Pour ces raisons, nous avons souhaité réaliser un investissement de 30 millions d’euros et ainsi créer une nouvelle unité de production de Pisane, notre produit phare.»

Répondre à la demande mondiale

Avec cette nouvelle unité de production de protéines de pois Pisane de 10 000 m², l’entreprise entend maintenir sa position de leadership en étant capable de fournir aux marchés un volume plus important et de continuer à exporter ses produits et ingrédients santé issus du pois dans plus de 45 pays.

«Nous allons pouvoir accroître les volumes de produits et améliorer l’efficacité opérationnelle. Par exemple, nous avons doublé les lignes de production afin de faire tourner l’usine 24h/24, 7j/7 tout au long de l’année et ainsi ne plus devoir arrêter les machines toutes les trois semaines durant une journée pour les nettoyages et entretiens nécessaires.»

En augmentant sa capacité de production, la structure warquinoise envisage de créer 35 emplois directs ainsi qu’une dizaine d’emplois indirects.

Un projet économique et environnemental

Un développement qui pourrait également avoir un impact positif sur le secteur agricole de la région. «Aujourd’hui, nous devons essentiellement importer les pois de France, faute d’offre de la part des agriculteurs régionaux… Pourtant, c’est une culture qui ne nécessite pas d’engrais et offre une bonne tête de rotation…»

L’aspect environnemental n’a pas non plus été oublié.

«En tant que producteur de produits naturels, il est normal d’être attentif à la question du développement durable, insiste Jacques Crahay. L’eau sera purifiée et épurée par un équipement moderne avant d’être rejetée dans l’Escaut.

Nous allons valoriser le biogaz produit par la station d’épuration en électricité verte. Le dispositif mis en place permettra ainsi d’éviter l’émission de 5000 tonnes de CO2, contre 2500 auparavant. Nous allons aussi continuer à privilégier le transport fluvial; ce qui sera d’autant plus facile après la construction du port autonome de Pecq en permettant le (dé) chargement de deux bateaux en même temps.»

De quoi entrevoir des belles années à venir pour l’entreprise familiale, portée sur les fonts baptismaux en 1852 et qui a réussi à passer avec succès de l’exploitation du sucre à celle de la chicorée et enfin du pois.
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Source : Pauline Deneubourg, 20/06/2015, L'Avenir
www.lavenir.net

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