jeudi 17 mars 2016

Naissance de la marque-filière Terres OléoPro, avec Fleur de Colza pour 1er partenaire

Nombreuses sont les marques de notre quotidien dont les produits contiennent des ingrédients issus de la filière française des huiles et protéines végétales. Ces marques peuvent désormais s’engager pour garantir aux consommateurs l’origine, les conditions de production et la qualité de leurs produits, en signant la « Charte d’engagement Terres OléoPro ». Des produits que le consommateur peut facilement repérer, puisque dès le mois d’avril prochain, ils porteront le logo de la marque-filière Terres OléoPro, à l’instar de la marque Fleur de Colza, 1er partenaire signataire de la charte.

Terres OléoPro, la marque de la filière française des huiles et protéines végétales, a dévoilé à l’occasion du Salon International de l’Agriculture une charte d’engagement spécifiquement conçue pour les marques dont les produits utilisent des graines oléoprotéagineuses.

A travers cette charte, ces marques peuvent désormais s’engager aux côtés de la filière et de ses agriculteurs pour garantir aux consommateurs que les graines utilisées pour la fabrication de leurs produits sont semées, cultivées, récoltées, stockées et transformées en France.

La démarche Terres OléoPro va encore plus loin, puisque les marques adhérentes s’engagent aussi à ce que leurs produits répondent à des critères spécifiques de production et de qualité et ce, à toutes les étapes de la chaîne de valeur, du champ de l’agriculteur aux rayons du magasin.

Les produits concernés seront faciles à reconnaître : le consommateur pourra les identifier dans les linéaires grâce à l’adossement du logo de la marque-filière Terres OléoPro sur les emballages. Dès le mois d’avril prochain, c’est la marque d’huile de table Fleur de Colza qui inaugurera la démarche en adossant sur les emballages de ses bouteilles d’1 litre le logo de la marque-filière.

« L’arrivée de Terres OléoPro dans les rayons est un moment fort pour la filière française des huiles et protéines végétales », commente Antoine HENRION, président du GIE Terres de Communication, structure de valorisation de la marque-filière Terres OléoPro. « Elle matérialise à la fois l’aboutissement d’un travail qui a mobilisé l’ensemble des acteurs de la filière pendant deux ans et le renforcement du lien entre agriculteurs et citoyens qui est notre motivation première. »

5 engagements pour défendre la filière française

La démarche Terres OléoPro se compose de 5 engagements entrant dans la définition de cahiers des charges spécifiques pour chaque marque signataire :

1.    Garantie d’origine France
Les graines entrant dans la composition des produits concernés doivent être certifiées et inscrites aux catalogues. Elles doivent également être tracées jusqu’à leur région de transformation, laquelle doit être réalisée en France.

2.    Garantie de bonnes pratiques agricoles et industrielles
Les graines doivent être cultivées dans le respect de pratiques culturales raisonnées combinant la qualité, le rendement et la prise en compte de leur empreinte écologique. Elles doivent en outre être transformées dans le respect de bonnes pratiques industrielles garantissant des produits sûrs et d’une qualité irréprochable.

3.    Garantie de protection de l’environnement et des ressources
Les pratiques agricoles liées à la fabrication des produits engagés dans la démarche Terres OléoPro doivent contribuer à la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, à l’instar des sols et de l’eau. Les pratiques industrielles liées à la transformation doivent de leur côté garantir la maîtrise des rejets de CO2 et s’engager à améliorer leurs performances énergétiques.

4.    Garantie de progrès continu et d’innovation
L’amont agricole s’engage à soutenir et à mettre en place des projets de recherche et de développement agricole afin d’améliorer les pratiques culturales et la performance des variétés, et de réduire la quantité d’intrants utilisés.

5.    Garantie d’engagement social et sociétal
Les marques et les acteurs de la filière s’engagent à assurer la santé et la sécurité des Hommes à tous les stades de la chaîne de valeur. Ils se mobilisent également pour le maintien et le développement de l’emploi agricole, facteur clé de la dynamisation des territoires ruraux.

Une démarche issue des attentes des consommateurs en France

En initiant la démarche Terres OléoPro, les acteurs de la filière ont souhaité créer davantage de lien entre les agriculteurs et les consommateurs, lesquels connaissent souvent peu le rôle prépondérant des produits issus des huiles et protéines végétales dans leur quotidien.
Pour répondre à cet objectif, la construction de la charte d’engagement s’est accompagnée dès le départ par une enquête annuelle menée sur le terrain par l’agence LinkUp et l’institut de sondage Ipsos.
La dernière édition de ce « Baromètre du bien-être durable et des marques® » résume à elle seul les motivations de la démarche Terres OléoPro :
Parmi les principaux enseignements du baromètre :
55 % des consommateurs se disent inquiets de la qualité des produits alimentaires.
75 % des Français trouvent rassurante la présence d’un label sur leur produit alimentaire.
Une attente à laquelle Terres OléoPro entend bien répondre, d’autant plus que dans un contexte de confiance dans l’agroalimentaire spectaculairement bas, 67 % des consommateurs interrogés indiquent faire confiance aux agriculteurs.
Des produits présents dans le quotidien de tout un chacun

Colza, tournesol, soja, lin, olive, pois, féverole, lupin, luzerne, lentille, etc. Les produits issus de la filière des huiles et protéines végétales composent de très nombreux produits de notre quotidien :
•    Ils se trouvent sur nos tables et dans nos plats, à travers les huiles, margarines et sauces qui accompagnent notre alimentation, donnent vie et corps à notre cuisine, et sont indispensables à notre équilibre nutritionnel.
•    Ils se trouvent dans nos salles de bain, au travers des graines transformées pour leurs propriétés et incorporées dans les produits d’hygiène et de cosmétique – savons, dentifrices, crèmes et produits de maquillage.
•    Ils se trouvent dans nos placards, garages et ateliers de bricolages, au travers des nombreux produits issus de la chimie renouvelable et utilisés pour concevoir des produits d’entretien, peintures ou revêtements innovants et plus respectueux de l’environnement.
•    Ils se trouvent dans les énergies renouvelables à travers le biodiesel présent dans 100% du parc automobile diesel en France.
•    Ils se trouvent dans l’alimentation de nos élevages, alors que les tourteaux issus de l’extraction des huiles sont valorisés pour offrir aux animaux des aliments de qualité et produits localement.
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Source : www.terresoleopro.com, communiqué du 29 février 2016

mardi 15 mars 2016

The Protein Challenge 2040 : l’ONG Forum for the future met toutes les parties prenantes autour de la table

Comment nourrir quantitativement et qualitativement en protéines 9 milliards d’individus pour un coût économique raisonnable, tout en ménageant l’environnement ? C’est le défi annoncé dans le cadre du Protein Challenge 2040 de l’ONG Forum for the Future, qui invite tous les secteurs concernés à se mobiliser pour trouver des solutions.

Notamment, l’organisation invite à dépolariser le débat entre régimes incluant ou pas des produits animaux, à éduquer les populations concernant nos besoins en protéines, où on les trouve etc., et à collaborer entre toutes les parties prenantes sur cette question : gouvernements, industriels, société civile etc.

Au travers d’une collaboration avec la société Volac initiée en 2014, l’ONG a essayé de définir ce que pourrait être un système protéique durable à l’horizon 2040. Des partenaires se sont progressivement associés au projet (WWF, GAIN, Firmenich, The Hershey Company, Quorn, Target, Waitrose…) pour créer une coalition, dont la réflexion a permis d’identifier des points clés dont la transformation accélérerait la transition protéique :
-   L’augmentation de la part de protéines végétales dans le régime moyen
-   Le travail sur l’alimentation animale de manière à améliorer sa « durabilité » ; accent mis en particulier sur l’aquaculture
-   La diminution des gaspillages et réinjection ce qui peut l’être dans le cycle de production
-   La culture de végétaux endogènes en tant que sources protéiques locales
-   La restauration de la santé des sols
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Sources : Forum for the Future, mars 2016 ; FoodNavigator.com, AR Harrison-Dunn, 01/03/2016

mardi 1 mars 2016

Fermes d'insectes : Entomo Farm lève 1.2 M€

Premier fabriquant de fermes d'élevage d'insectes pour la filière agroalimentaire, Entomo Farm, créée en 2014 à Blanquefort, vient de lever 1,2 million d'euros notamment auprès de la plateforme de financement participatif Sowefund. L'objectif est de financer le développement d'un système automatisé pour l'élevage d'insectes, permettant aux pisciculteurs de produire eux-mêmes sur site leurs protéines animales.

Lancée cet automne avec l'objectif de lever 500.000 euros, la campagne de crowdfunding  d'Entomo Farm a finalement permis de lever 1,2 M€. Cette startup qui a mis au point un système automatisé d'élevage d'insectes, créée en 2014 à Blanquefort, a collecté plus de 900.000 euros sur la plateforme de financement participatif Sowefund.com qui permet aux entreprises de se financer aussi bien auprès des acteurs traditionnels que des particuliers. "Le projet le plus populaire de notre plate-forme", témoigne Benjamin Wattinne, directeur général de Somefund.com.

La société a collecté ces fonds auprès d'investisseurs privés, de business angels (Stéphane Zittoun, Jean-Philippe Bour, holding Initis), et a bénéficié du soutien d'Aqui-Invest, fonds de co-investissement créé par le Conseil régional d'Aquitaine avec l'aide du Feder. Cette opération a été complétée par des prêts auprès de Bpifrance et d'un acteur bancaire.

Première cible : la filière piscicole

Avec son système éco-industriel pour l'élevage d'insectes et leur transformation en farine, Entomo Farm,  hébergée par la Technopole Bordeaux Technowest à l'Ecoparc de Blanquefort (33), et incubée par l'incubateur technologique Incuballiance (91), avait déjà convaincu en 2014 Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (vente-privee.com) et Xavier Niel (Free) en 2014, lors du concours 101 projets.

Conçu pour répondre aux besoins de l'industrie agroalimentaire, ce système permet de produire de grandes quantités de farine d'insecte rapidement, avec des coûts de production et un impact environnemental très faibles, en garantissant la traçabilité et la sécurité sanitaire du produit final.

Déclinés au format container maritime (Entomo Box) ou usine (EntomoPolis), les systèmes sur-mesure d'Entomo Farm peuvent fonctionner n'importe où. La solution intéresse particulièrement la filière piscicole, à la recherche d'une alternative durable aux farines de poissons, la principale source de protéines animales dans l'alimentation des poissons d'élevage, dont le prix a augmenté de 186 % ces 10 dernières années.

Bientôt l'international
"Nos premiers sacs de farines viennent de sortir de notre unité pilote de Blanquefort. Tout l'enjeu de 2016 consiste à finaliser la mécanisation et l'automatisation de la chaîne de production, afin de se positionner comme leader technologique et de commencer à livrer nos premiers clients", précise Clément Soulier, co-fondateur et directeur industriel d'Entomo Farm.
La société ambitionne déjà un développement rapide à l'international. Car cette campagne lui a également permis de se faire remarquer sur les marchés étrangers. Grégory Louis, président fondateur d'Entomo Farm, précise qu'au cours de cette campagne de crowdfunding,
la société a "reçu beaucoup de marques d'intérêt en provenance d'Asie et d'Afrique de l'Ouest. L'ampleur de ce premier tour de table nous permet d'envisager un développement commercial à l'international dès cette année, d'autant que nous avons maintenant derrière nous une équipe de business angels qui nous ouvre des portes à l'étranger."
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Source : objectifaquitaine.latribune.fr, Céline Lanusse, 01/03/2016