lundi 20 avril 2015

Les protéines végétales ont trouvé leur place dans nos assiettes

Les restaurants des grandes enseignes, les chefs cuisiniers, les spécialistes nutrition…tous semblent s’accorder sur l’importance des protéines végétales dans l’alimentation des Français. 

Ne plus consommer de viande pour des raisons écologiques, alimentaires, économiques ou diététiques est une tendance de plus en plus marquée chez les Français. Le nombre de publications croissantes sur le sujet en est la preuve, remarque l’agence Relaxnews. Déjà en 2011, d’après un sondage CSA/GEPV, 90% des Français disaient qu’elles leur étaient indispensables.

Les trois sources de protéines végétales qui se trouvent dans les céréales (riz, blé, maïs), les légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois chiches) et les oléagineux (amandes, noix) ont trouvé leur place dans les assiettes françaises. Les grands chefs Christophe Moret  et Alain Ducasse ont capté cette tendance et proposent désormais des menus végétariens, des plats à base de tofu, de quinoa ou de lentilles vertes. Même l’enseigne suédoise Ikea a franchi le cap, en ajoutant des boulettes veganes à la carte de ses restaurants.

Les bons réflexes à adopter

Les protéines végétales peuvent répondre aux besoins nutritionnels dans le cadre d’une alimentation végétale variée et si les besoins en énergie sont satisfaits. Pour une répartition équilibrée des nutriments, notre apport énergétique quotidien en protéine ne devrait pas dépasser les 15%.

La meilleure façon d’y parvenir est d’associer les céréales aux légumineuses, comme par exemple des lentilles et du riz ou du boulgour et des pois chiches. Cela évitera également de développer des carences, notamment en fer, un sel minéral essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Si vous mangez du poisson et des produits laitiers, l’idéal est d’en consommer avec des protéines végétales pures comme le soja.

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Source : Santé Magazine | Elena Bizzotto, Publié le 20/04/2015
http://www.santemagazine.fr

Protéines végétales et alimentation : le rapport du CVT finalisé

Le premier rapport stratégique du Consortium de valorisation thématique d’AllEnvi « Protéines végétales et alimentation » est disponible.

Le Consortium de valorisation thématique d’AllEnvi (CVT) vient de terminer une analyse stratégique collective sur les protéines végétales dans l’alimentation.

Le marché mondial des protéines végétales connaît actuellement une croissance forte et durable. Cette augmentation de la demande ouvre des opportunités de développement pour des sources de protéines végétales alternatives, afin de répondre à des besoins spécifiques.

Quelles sont ces sources de protéines végétales ? Quels sont les nouveaux besoins ? Quels acteurs portent ces innovations ? Et enfin, comment la recherche peut accompagner cette transformation ? Retrouvez les réponses à ces questions dans le rapport réalisé par le CVT avec la contribution de plusieurs experts scientifiques des membres d’AllEnvi. Une soixantaine d’acteurs industriels ont également été interrogés sur leurs besoins en recherche et leurs priorités en termes d’innovation.

Un séminaire de restitution de cette étude avait été organisé le 25 novembre 2014 par le Consortium de valorisation thématique.
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Source : http://www.allenvi.fr/actualites/2015/

vendredi 17 avril 2015

Insectes comestibles : une industrie à inventer

Depuis quelques années, les insectes comestibles sont considérés comme une source alternative de protéines pour une population humaine qui devrait gagner 2 milliards d'individus d'ici à 2050. Les insectes ont, en effet, besoin de peu d'espace et de peu d'eau, produisent peu de déchets et pourraient même consommer une partie des nôtres. Encore faut-il pouvoir fabriquer ces protéines à un coût compétitif. Comme le montre cette vidéo réalisée par CNRS Le Journal, c'est toute une filière scientifico-industrielle qui est en train de se mettre en place en France et en Europe afin de trouver les meilleures méthodes et techniques pour pouvoir passer à une production d'insectes à très grande échelle.
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Source : Le Monde | 17.04.2015
http://www.lemonde.fr/

jeudi 9 avril 2015

Consommation d’insectes : l'Anses dresse un état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche

Pour relever le défi de nourrir la planète en 2030, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est prononcée en faveur du développement de l’élevage d’insectes à grand échelle. Dans la perspective d’un possible développement de ces produits en Europe ou en France, l’Anses a réalisé un état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques liés à la consommation d’insectes. 

Cette étude a mis en évidence le besoin de recherches dans le but de permettre une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation des insectes. Ces dangers sont principalement liés à :

  • des substances endogènes et spécifiques à certaines catégories d’insectes possédant des venins ou des facteurs antinutritionnels.
  • aux conditions d’élevage et de production pour lesquelles il conviendrait de définir un encadrement spécifique permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires ;
  • des sensibilités spécifiques à certains consommateurs, compte tenu de la présence dans les insectes de pan-allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.).

Le travail de l’Anses a également mis en évidence le manque de données scientifiques disponibles sur des sujets périphériques comme l’impact environnemental de la production d’insectes comparé à d’autres sources de protéines et l’intérêt nutritionnel des différentes espèces d’insectes et produits d’insectes. Ce constat est également valable en ce qui concerne les dangers spécifiques liés aux insectes et à la sécurité sanitaire dans les pays consommateurs, qui à ce jour semble plus attestée par un historique de consommation que par des études scientifiques d’évaluation des risques.

Recommandations de l’Anses :

  • accentuer l’effort de recherche sur ces thématiques ;
  • établir au niveau communautaire des listes positives et négatives, des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés ;
  • explorer au plan scientifique la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
  • définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires ;
  • fixer des mesures de prévention du risque allergique à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.

En attendant, la mise en place de ces normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses appelle les consommateurs à la prudence notamment s’ils présentent un terrain favorable aux allergies alimentaires.
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Source : Avis de l'Anses du 12 février 2015 relatif à la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la  consommation des insectes. Saisine n° 2014-SA-0153
https://www.anses.fr/