lundi 20 mars 2017

Le Village By CA Nord de France : appel à candidatures européen pour innover autour de la protéine végétale

Le besoin supplémentaire en protéines d’ici 2030 est estimé à 40%.

Couvrir ce besoin supplémentaire essentiellement via la production de protéines animales est intenable pour la planète : un meilleur équilibre entre les apports en protéines animales et protéines végétales est donc critique au niveau mondial.

L’enjeu : innover pour accélérer l’adoption par les consommateurs des protéines végétales dans le monde.

Vous êtes un porteur de projet ou une start-up de moins de 3 ans. Vous développez des produits, procédés, services ou applications innovants autour de la protéine végétale ? Vous cherchez à assurer et booster le développement de votre entreprise ?

Soumettez votre projet dans l'une ou plusieurs des catégories suivantes :
- défi nutritionnel
- défi environnemental
- défi gustatif
- défi satiété
- défi culturel

Les projets lauréats seront désignés à l'occasion de Nutrevent le 14 juin 2017 à Lille.
---
Source : levillagebyca.com, 13/03/2017


vendredi 17 mars 2017

Où mangera-t-on le plus de viande en 2025? La réponse en carte

Seriez-vous capable de vous passer de bœuf, de porc ou de poulet? Le 20 mars sera l'occasion de l'essayer puisque ce sera la Journée internationale sans viande. Plusieurs pays ne sont toutefois pas près de lâcher le morceau, indiquent les projections de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Dans le monde, en 2015, une personne a mangé en moyenne 34,1 kg de viande, estime l’OCDE. Dans dix ans, les protéines animales seront toujours présentes dans l’assiette avec une consommation globale par personne de 35,2 kg.

L’influence des pays émergents

Selon l’agroéconomiste Pascal Thériault, la consommation globale par personne pourrait même augmenter à 38 kg, avec l’épanouissement économique des pays émergents comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine (BRICS).
"La Chine s’enrichit, rappelle le professeur à l’Université McGill. On développe une économie de services et de plus en plus, on va voir plus de consommateurs s’intéresser à la viande"  Pascal Thériault
Plus de mangeurs de viandes, plus de pressions sur les systèmes agroalimentaires, l’environnement et, donc, le prix. Devant cette possibilité, le gouvernement chinois tente déjà d’atténuer l’engouement au moyen d’un guide alimentaire plus restrictif.

« Récemment, la Chine a adopté un nouveau guide alimentaire qui encourage les gens à diminuer leur consommation de viande de moitié », rappelle Sylvain Charlebois en ajoutant que la tendance se dirige vers des viandes perçues comme étant plus santé, telles que le porc et le poulet.

Les Chinois séduits par le mode de vie occidental craqueront-ils pour le gros steak à l’américaine? «D’un point de vue environnemental, on espère que non, parce que le grain serait mieux utilisé ailleurs et qu’on mange déjà trop de viande », lance Pascal Thériault.

En ce moment, l’Américain moyen dévore 24,75 kg de bœuf par an, comparativement à 4,3 kg dans le BRIC. Une moyenne étonnamment basse, mais qui s'explique en partie par la grande préférence pour la volaille en Asie, mais aussi par l'alimentation plus végétarienne en Inde.

Sylvain Charlebois, doyen de la Faculté de management Université Dalhousie, à Halifax, n'est toutefois pas convaincu par ces statistiques de l'OCDE. « Je crois que la diminution par personne va continuer. Le coût croissant d’élevage et les considérations pour la santé, le bien-être animal et le développement durable, portées par les réseaux sociaux, décourageront les consommateurs à manger plus de viande, croit Sylvain Charlebois.

D'ailleurs, entre 2005 et 2015 au Canada, la demande pour le bœuf a diminué de 220 millions de kilogrammes. « C’est à peu près 6 kg par Canadien. C’est incroyable », explique le chercheur qui a publié l’an dernier une étude sur l’impact des prix du bœuf sur le comportement des consommateurs au Canada.

Le bœuf, ce luxe

La production bovine est particulièrement énergivore par rapport aux autres viandes, disent les chercheurs.

D’abord, le bœuf atteint sa maturité pour l’abattage au bout de deux ans alors qu’un poulet est prêt au bout de seulement six semaines. Quant aux besoins en nourriture, des producteurs obtiennent jusqu'à 1 kg de volaille avec 1,6 kg de moulée. Pour la même quantité de bœuf, on compte de 6 kg à 7 kg de moulée, mais aussi 8 litres d’eau.

« Ce n’est pas une filière qui est archi-efficace pour la conversion de fibres à protéine », reconnaît Sylvain Charlebois, et ça, malgré les améliorations en science animale. D’où l’engouement en recherche pour la viande rouge in vitro, qui ne requiert pas autant de temps, d’énergie et de ressources.

L'industrie lorgne aussi du côté des protéines végétales. Maple Leaf a d'ailleurs acquis pour 140 millions de dollars américains une entreprise spécialisée en la matière.

Ainsi, le bœuf est devenu une denrée de luxe et, du coup, aussi très vulnérable aux aléas économiques, comme les fluctuations des prix du grain et de l’énergie.

Les consommateurs, eux, se tournent plus vers le porc et le poulet. « On peut facilement substituer le bœuf haché par du porc », dit Pascal Thériault, en ajoutant que celui-ci arrive à maturité au bout de six mois et prend moitié moins de ressources que le bœuf.

Mais la viande la plus consommée dans le monde et qui gagnera en popularité d’ici 10 ans demeure le poulet, selon l’OCDE. En 2025, une personne en moyenne en mangera 14,2 kg/an, devant le porc (12,5 kg), le bœuf (6,7 kg) et l’agneau (1,88 kg)

Côtes levées contre grillons séchés

Dans son portrait, l’OCDE ne fait pas état des autres protéines qui se substituent aux viandes comme le poisson, les légumineuses ou encore… les insectes!

« En termes de conversion, je pense que l’insecte est très très élevé, mais il y a un blocage psychologique chez le consommateur. Quand tu vis dans l’abondance alimentaire, tu peux te permettre d’être difficile », conçoit Pascal Thériault.

Les légumineuses comme les lentilles et les pois chiches sont tout aussi efficaces pour l’omnivore qu’est l’humain, mais peinent à le séduire. « La légumineuse n’est pas quelque chose qui fait partie de notre diète de façon naturelle », dit Pascal Thériault en lançant à la blague que « ce sont les granos qui mangent ça. »
"L’humain est un accro du BBQ, alors c’est certain que les gens vont continuer d’acheter du bœuf."  Sylvain Charlebois
Si la Journée sans viande est un exercice intéressant, une vie plus végétarienne s’avère encore un défi.
---
Source : ici.radio-canada.ca, Pascale Fontaine, 17/03/2017

lundi 6 mars 2017

Les investisseurs américains parient sur les protéines alternatives

Bill Gates (co-fondateur de Miscrosoft), Arielle Zuckerberg (investisseuse et jeune sœur du fondateur de Facebook), Marc Benioff (PDG de Salesforce), New Crop Capital (fond d’investissement dans les projets de ruptures alimentaires) et Google Venture, pour ne citer que les plus connus, investissent fortement dans les jeunes entreprises innovantes qui développent des nouveaux produits sans protéines animales : crevettes à base d’algue, hamburger saignant de légume ou substitut de blanc d’œuf à base de levure.

En effet, depuis quelques mois, les levées de fond et prises de participation se multiplient aux Etats-Unis dans les start-up qui proposent des alternatives à la protéine animale avec la mission ambitieuse e nourrir les 9 milliards d’habitants sur notre planète prévue en 2050.

Cet intérêt des géants du numérique pour ces nouvelles sociétés n’est pas uniquement philanthropique et représente un nouveau levier de développement économique car une rupture des habitudes alimentaires est en train de se créer avec les revendications des nouvelles générations de consommateurs (X et Y).

En effet, la méfiance des consommateurs sur les produits proposés par l’industrie agro-alimentaire n’a jamais été aussi forte et selon un sondage mené par JWT Intelligence, 81% des Millennials américains (nés après 1980) estiment que les grandes marques alimentaires poursuivent des stratégies de production qui les rendent en mauvaise santé.

Une autre étude, réalisée par Sanford Bernstein, a révélé que la majorité des américains interrogés affirment qu’ils sont de plus en plus méfiant vis à vis de l’industrie agro-alimentaire actuelle et attendent de nouvelles propositions de valeurs en phase avec leur santé et celle de la planète.

Des nouvelles sociétés, fondées le plus souvent par des Millennals, souhaitent donc répondre à ces nouveaux défis démographiques, sociologiques, économiques et écologiques en proposant des produits alimentaires plus sains et en rupture avec ceux de l’industrie qui laisse les consommateurs dans l’opacité de ce qu’ils mangent vraiment.
---
Source : sylvain-zaffaroni.com, 06/03/2017