jeudi 26 juin 2014

Les protéines du futur nourrissent toutes les ambitions

D'ambitieux projets de recherche sur les protéines végétales et d'autres protéines alternatives attendent un coup d'accélérateur du gouvernement. Des grands industriels comme Roquette ou Tereos, et des jeunes pousses y croient.

Roquette Frères fait partie des entreprises, grandes ou petites, qui ont répondu à l'appel à manifestation d'intérêt, lancé au début de 2014 par Guillaume Garot pour un plan industriel visant à créer des produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable.
Le groupe familial a présenté un certain nombre de ses projets de recherche ; ceux-ci « ont une probabilité de succès dans les trois ans, supérieur à 50 % », affirme Bruno Géhin, responsable de la gamme protéines du groupe. Le spécialiste des ingrédients alimentaires, extraits du blé, du maïs, de la pomme de terre, du pois et des micro-algues, a en effet déjà fait germer des idées innovantes dans le cadre de son programme de recherche Protéov®, dédié aux protéines végétales. Le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, veut faire émerger dans les trois ans des aliments sur mesure pour les seniors, sportifs ou allergiques, et des aliments aux qualités nutritionnelles améliorées. Il encourage au développement des ingrédients protéiques d'origine végétale. C'est pour Roquette une nouvelle dynamique nationale qui s'annonce et la possibilité d'un effet d'accélérateur.

Innover sur les protéines durables
En parallèle, Roquette ambitionne de répondre à l'appel à projet du concours mondial de l'innovation (CMI), lancé par la commission Innovation présidée par Anne Lauvergeon. L'entreprise s'affiche clairement en phase avec la philosophie du rapport de cette commission et avec son quatrième axe stratégique : les protéines végétales et la chimie du végétal. «L'enjeu n'est pas seulement de produire des sources de protéines équilibrées et accessibles, commente Bruno Géhin, c'est aussi, proposer des protéines durables, cuisinées sous une forme appréciée par les consommateurs. » « En France, argumente-t-il, nous disposons de multiples sources de protéines, contrairement à d'autres pays, très centrées sur le lait, au nord de l'Europe, ou le soja aux États-Unis et en Asie. Notre industrie alimentaire performante et notre savoir-faire culinaire seront vecteurs d'innovation et de diffusion internationale. Il conclut : « L'enjeu est surtout de proposer au monde un modèle alimentaire alternatif, la France peut être en première ligne sur ce projet. »

Préserver la texture
Les protéines du futur du plan industriel de Guillaume Garot ne sont pas que végétales. Jean-Philippe Girard, président de l'Ania et chef du projet « Produits innovants pour une alimentation sûre, saine et durable », est le premier à le rappeler. Pour autant, les promoteurs des protéines végétales sont les premiers à se réjouir des objectifs énoncés d'aliments sur mesure, de mise au point de différentes sources de protéines végétales, ou de nouvelle offre de produits alimentaires et ingrédients nutritifs à faibles coûts. Le Groupe d'études et de promotion des protéines végétales (GEPV), petite association de huit adhérents (1), a invité toutes ses entreprises membres à répondre à l'appel dès son lancement. L'un des arguments du GEPV, pour introduire davantage de protéines végétales dans l'alimentation humaine, est que celles-ci améliorent le rapport protéines sur lipides (P/L) des aliments en remplaçant une partie du gras. Cet avantage nutritionnel se double, affirme-t-il, de la préservation de la texture et même d'un rendu moelleux dans les préparations de viande. Il a fait mesurer l'impact sur le goût lors d'une dégustation à l'aveugle de saucisses dont le taux de protéines végétales dépassait largement le seuil du code des usages de la charcuterie. Seul un impact à la marge a été détecté, avec la protéine de pois.

Un isolat de protéines de colza en voie d'autorisation
Les protéines du futur pourront être des farines ou protéines texturées de graines protéagineuses, tel qu'il en existe déjà. Mais pourquoi pas aussi des isolats de graines oléagineuses ? Une société canadienne vient d'obtenir un avis favorable de l'Efsa pour son dossier novel food d'un isolat de protéines de colza. L'Onidol (inter-profession des oléagineux) avait soutenu il y a quelques années des travaux de recherche sur les protéines de colza avec l'Inra. Le coût de production d'isolats était apparu élevé, fermant bien des perspectives de débouchés sauf la nutrition clinique ou spécialisée. Le bureau de conseil LRBEVA NUTRITION a défriché le terrain des protéines du futur en alimentation humaine pour le pôle Valorial. Il a réuni à la mi-janvier un groupe de travail d'une cinquantaine de personnes, dont bon nombre d'industriels. Les sous-groupes constitués sont révélateurs des préoccupations : consommation et marketing, verrous technologiques, qualités sensorielles, nutrition, associations de protéines de différentes natures.

(1) Cosucra (ingrédients végétaux), FPS (ingrédients pour les viandes et poissons) du groupe Mane, Roquette Frères, Sofiprotéol (filière des oléoprotéagineux), Solae (ingrédients de soja) de Dupont-Danisco, Sotexpro (transformation de légumineuses), Tereos Syral, Lup'Ingredients du groupe Terrena

Sylvie Carriat
21 février 2014, Les Marchés

http://www.lequotidienlesmarches.fr/les-prot-ines-du-futur-nourrissent-toutes-les-ambitions-art371901-78.html?Itemid=254 

mardi 24 juin 2014

INRA Séminaire Légumineuses et Alimentation humaine, 8 octobre 2014, Paris

Quelle place pour les légumineuses à graines dans notre système agro-alimentaire pour contribuer au développement de systèmes alimentaires sains et durables?  

L'Homme utilise les graines de légumineuses dans son alimentation depuis l’émergence de l’agriculture. Dans les pays occidentaux, l’évolution des régimes alimentaires du 20ème siècle a été marquée par un remplacement progressif d’une grande part des protéines végétales par celles d’origine animale, tendance de consommation qui se propage aujourd’hui dans les pays en voie de développement économique.

Mais face aux différents enjeux globaux (transitions démographique, nutritionnelle, agro-écologique, énergétique,…), le 21ème siècle pourrait être marqué par une nouvelle évolution de nos régimes alimentaires en faveur des protéines végétales et plus particulièrement des légumineuses à graines qui présentent un double intérêt agro-écologique et nutritionnel. Ne nécessitant pas d’engrais azotés et contribuant à la diversification de l’assolement pour réduire les intrants de synthèse, leur culture peut contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. Différents atouts nutritionnels de leurs graines, dont leur richesse en protéines et en fibres, en font une source d’alimentation intéressante, que ce soit en consommation directe ou comme ingrédient pour l’industrie agroalimentaire. Des adaptations des procédés de transformation sont nécessaires pour répondre aux défis de cette évolution.

Quels sont les enjeux de leur développement en alimentation humaine ? Quels sont les besoins de connaissances et attentes des acteurs des filières agro-alimentaires pour favoriser leur production, leur commercialisation et leur consommation ?

Ce séminaire organisé par l’INRA est ouvert. Il vise à réunir des chercheurs de différentes disciplines (nutrition humaine, génie des procédés, physico-chimie, génétique végétale, économie, sociologie,…), des représentants des instances nationales et européennes en charge des questions alimentaires, des instituts techniques de la production agricole et agro-alimentaire et des porteurs de stratégies (organismes producteurs, industriels,…) pour confronter les connaissances actuelles et les attentes en termes de R&D.

Trois sessions de communication de chercheurs et de professionnels du secteur animeront ce séminaire :
­‐ Les consommateurs: quelles attentes?
­‐ Politiques publiques, actions collectives : quelles évolutions des réglementations?
-­ Procédés industriels de transformation : quelles avancées pour quels produits?

Ces sessions plénières seront suivies de trois ateliers en parallèle visant à approfondir les débats.
Programme des interventions et ouverture des inscriptions à venir :
http://colloque.inra.fr/legumineuses_alim_humaine  

vendredi 20 juin 2014

Ces fermes à insectes ultra-modernes atteindront-elles l'objectif de vous convaincre de manger de la vermine?

Il y a un peu plus d'un an, la FAA se montrait alarmante. Selon elle, "d'ici 2030, plus de 9 milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d'animaux élevés chaque année" pour satisfaire divers besoins. Et ce, alors même que "la pollution des sols et de l'eau dus à la production animale intensive et le surpâturage conduisent à la dégradation des forêts". Dès lors, comment faire pour nourrir autant de bouches ?

L'ONU avait émis une hypothèse : manger des insectes. Mieux, l'organisation internationale avait fait savoir qu'elle lançait un programme encourageant l'élevage à grande échelle de ces petites bêtes : un aliment qu'elle jugeait bon marché, écologique et délicieux.

Cette idée miracle a été bien entendue par les architectes du groupe Belatchew Arkitekter. A Stockholm, ces designers viennent de présenter leur tout nouveau concept ayant pour objectif d'amener les gens à manger des insectes. Concrètement, selon le site City Lab, ces architectes ont détaillé les plans de leurs futures "fermes de la vermine" qui devraient voir le jour en 2018 : elles devraient permettre de nourrir l'ensemble de la population de la capitale suédoise. Sachant que la ville devrait être habitée par 940 000 habitants à la fin de l'année 2018, il s'agit d'un projet ambitieux...

http://www.atlantico.fr/decryptage/ces-fermes-insectes-ultra-modernes-atteindront-elles-objectif-convaincre-manger-vermine-1618918.html#kZvASx9JAAvye0Ks.99

Exposition temporaire « Le goût des autres » - 05 juil. 2014 au 04 janv. 2015 – Abbaye de Daoulas (29)

Nous avons aujourd’hui à notre portée une prodigieuse diversité d’aliments mais tous ne nous semblent pas dignes d’être consommés. Comment se fait-il par exemple que nous refusions des nourritures que d’autres trouvent exquises comme les insectes grillés ou la viande de chien fumée? Et qu’à l’inverse, des mets que nous considérons comme faisant partie de notre patrimoine culinaire, tels les huîtres et autres coquillages dégustés vivants soient rejetés par les autres ? Est-ce l’expression d’un simple dégoût ? La peur d’effets indésirables ou toxiques ? Ou le résultat d’interdits qu’ils soient religieux ou éthiques ?

http://www.cdp29.fr/fr/agenda/view/154/le-gout-des-autres

Colloque PROTEIN’IAA – 26 juin 2014 – Bourg en Bresse (01)

« De la nutrition aux fonctionnalités des protéines, quelles applications pour les IAA ? »

Conférences :
  • Tendances de consommations - quel impact environnemental ? (Alain RIAUBLANC, INRA DE NANTES)
  • Apport nutritionnel des protéines végétales et animales (Nadège PERRET, NOVALIM)
  • Panorama sur les fonctionnalités des protéines (Pascal DEGRAEVE, IUT LYON 1)
Focus sur :
  • Les protéines d’algues (Sylvain PINEL, ROQUETTE)
  • Les protéines de pois (Aurélie MAURAY-SOULIER)
  • La gélatine et les peptides de collagène (Sylvie AUDOLY, ROUSSELOT)
  • Les protéines laitières (Intervenant en attente de confirmation)
Démonstrations au sein du Centre d’Essais du Technopole Alimentec
  • Atelier - Protéines laitières - AZELIS (distributeur) - Sylvie HENRY
  • Atelier - Protéines d’avoine - TATE & LYLE (fournisseur) - Laetitia GUTTON
  • Atelier - Protéines de blé texturées - LORYMA (fournisseur) - Eric JUNCKER
  • Atelier - Protéines de pois - ROQUETTE (fournisseur) - Sylvain PINEL