Boire « protéiné » au lieu de manger équilibré, ce n’est pas réservé aux amateurs de bodybuilding. Dans la Silicon Valley aussi, la pratique se répand. Un nombre croissant d’employés des entreprises du secteur numérique, en particulier les développeurs, ont recours à des boissons à base de protéines, révèle en effet le New York Times. Avec ces poudres, plus besoin de quitter le clavier, le repas est à portée de main et en version liquide.
Des solutions radicales qui font écho aux autres boissons que l’on retrouve dans les milieux des développeurs et hackers. Sans tomber dans le stéréotype du codeur sous-alimenté une main sur le clavier et l’autre sur le thermos, sa canette ou son gobelet, les boissons « énergisantes » sont souvent consommées, soit par plaisir, soit pour stimuler l’activité.
Soylent, Schmoylent, Schmilk...
Le créateur de l’une de ces boissons, le Solyent, est Rob Rhinehart. Ce développeur de logiciels l’a mise au point en 2013 avec pour objectif de simplifier son régime alimentaire avant d’en faire une success story via un financement participatif. Dans un billet publié sur son site personnel intitulé « Comment j’ai arrêté de manger ? », l’inventeur décrit sa démarche :
« Je suis parti de l’hypothèse que le corps n’avait pas besoin de nourriture mais simplement des éléments chimiques qui s’y trouvent. Donc, j’ai décidé de me lancer dans une expérience. Pourquoi je ne consommerais pas les ingrédients dont mon corps a besoin sous forme brute ? »
Brian Merchant, journaliste à Motherboard, a voulu tenter l’expérience en se nourrissant exclusivement de Soylent pendant 30 jours. Au final, pas de réels problèmes de santé mais une carence en vitamine D et 5 kg de perdus.
Mais le Soylent n’est pas le seul sur le marché. Une start-up basée à San Francisco a sorti le Schmoylent en 2014 afin de répondre aux demandes du marché. Autre nom tout aussi étrange, le Schmilk qui se mélange avec du lait. Les mixtures sont disponibles sur Internet avec des prix variant de 50 à 80 dollars pour des doses permettant de tenir la semaine.
Le « Do it Yourself » (DIY) s’en est aussi emparé, avec de multiples créations « maison » suivant les principes du food-hacking. L’idée : chacun peut économiser de l’argent et créer son propre Soylent sur la base de recettes libres et ouvertes à tous.
En France, le phénomène le plus proche est certainement le complément alimentaire pour sportif. [...]
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Source : L'obs Rue 89, 28/05/2015, Club-Mate, kombucha... Des boissons bizarres dans le verre des codeurs. Par Romain Duriez.
http://rue89.nouvelobs.com
jeudi 28 mai 2015
mardi 26 mai 2015
Que mangerons-nous demain? Les cinq réponses de l’Exposition universelle
Curry wurst, pad thai ou bagel ? Les 145 pays présents à l’Exposition universelle ont envoyé leurs meilleures spécialités à Milan, mais il ne faudra pas se contenter de ripailler pendant six mois : pour cette Expo 2015, le monde doit se creuser les méninges sur le thème « Nourrir la planète, énergie pour la vie », soit comment alimenter plus de 9 milliards d’humains en 2050 alors qu’aujourd’hui déjà près d’un milliard ne mangent pas à leur faim.
L’équation est d’autant plus complexe que si la démographie est galopante, la taille de la planète reste la même : comment augmenter de 60 % la production alimentaire mondiale d’ici à 2050, sachant que seulement 10 % de la surface du globe est cultivable… et qu’il vaudrait mieux éviter d’accélérer les émissions de gaz à effet de serre, dont un quart est dû à l’agriculture ? 20 Minutes s’est rendu à Milan pour voir où en sont les réflexions.
Solution n°1 : Produire plus, plus, plus
La solution la plus simple serait de produire toujours plus : le Brésil table ainsi sur sa capacité à couvrir 40 % de la demande alimentaire mondiale en 2020 en exploitant les quelque 10 % de son territoire encore disponibles pour l’agriculture et l’élevage. La forêt amazonienne tremble. Peu de pays assument le choix de l’agriculture intensive, notamment à cause de ses impacts sur le climat et des méfaits des engrais chimiques et pesticides sur la santé humaine.
Solution n°2 : Produire autrement
Par exemple, avec les systèmes aquaponiques, qui intéressent beaucoup les pays pauvres en eau. Ces cultures sont un genre de «gagnant-gagnant» agricole et piscicole qui consiste à faire pousser des plantes grâce aux nitrates déféqués par les poissons. Elles seraient jusqu’à six fois plus productives que les cultures au sol et utilisent 90 % d’eau en moins.
Le poisson et les légumes, c’est bien pour les végétariens. Mais les Chinois, eux, c’est de la viande qu’ils veulent : leur consommation est passée de 20 kilos par an et par personne en 1980 à 50 kilos en 2007, a chiffré la FAO. Le problème, c’est qu’avant d’être un steak, un animal ça mange, ça boit, ça pète aussi parfois, et tout ça n’est pas très bon pour l’environnement.
Pourquoi ne pas faire pousser de la viande in-vitro, comme l’a déjà fait un laboratoire néerlandais ? Jean-François Hoquette, directeur de recherches à l’Inra, n’y croit pas. « La viande in-vitro émettrait beaucoup moins de CO2 que l’élevage, selon les premiers bilans carbone qui ont été réalisés, mais les hypothèses qu’ils utilisent sont très discutables. D’autre part, la viande in-vitro ne nourrira pas l’humanité, car si elle se développait, elle serait aux mains de firmes qui la feraient payer cher. »
Solution n°3 : Manger autre chose
Trouvons alors d’autres protéines à manger. Des algues et des insectes, par exemple. Les premières ont la capacité de pousser très rapidement, les seconds de ne pas avoir besoin de grand-chose pour grandir : produire une livre de criquets nécessite 3.000 fois moins d’eau et 10 fois moins de surface que pour le même poids de bœuf. La Belgique se targue d’avoir déjà commencé à commercialiser plusieurs espèces d’insectes, dont le Locusta migratoria (un criquet), le Zophobas astratus (un scarabée) ou le Bombyx mori, le papa du ver à soie.
La Belgique, décidément visionnaire, a aussi une idée originale : mangeons les plantes sauvages. « L’homme mange seulement 200 espèces de plantes, alors que 50.000 sont comestibles », chiffrent les Belges. Une petite salade d’orties, de pissenlits ou de poireau sauvage pour accompagner votre tartare de criquet ?
Solution n°4 : La science, avec ou sans conscience
Nombre de pays mettent en avant les progrès scientifiques qui pourraient ici permettre de désaliniser l’eau de mer pour cultiver en plein désert (au Qatar), ailleurs de développer de nouvelles semences plus productives et moins gourmandes en eau (en Israël) ou de créer de nouvelles variétés de riz hybride (Chine). Mais personne n’ose prononcer le mot « OGM », qui semble tabou à l’Exposition universelle.
Solution n°5 : Un problème ? Quel problème ?
Et si finalement, il n’y avait pas de souci à se faire ? « Ceux qui utilisent les deux chiffres magiques, 2050 et 9 milliards d’humains, sont les groupes agroalimentaires, qui prennent leur revanche après avoir été accusés de tous les maux, et les agriculteurs, qui veulent produire plus et qu’on arrête de les embêter avec l’environnement », n’hésite pas à dire Nicolas Bricas, socio-économiste au Cirad.
Pour beaucoup de chercheurs, les tensions sur l’alimentation mondiale trouveraient plutôt leur solution dans un meilleur partage des ressources, en luttant contre le gaspillage et en se défaisant de la peur que le monde entier veuille consommer trois hamburgers par jour. « Croire que l’alimentation mondiale va s’occidentaliser, c’est croire que l’Occident va continuer à dominer le monde », lance François Attali, directeur marketing d’une grande coopérative laitière française. Un bon sujet pour la prochaine exposition universelle.
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Source : 20 Minutes, Audrey Chauvet, 26.05.2015
http://www.20minutes.fr
L’équation est d’autant plus complexe que si la démographie est galopante, la taille de la planète reste la même : comment augmenter de 60 % la production alimentaire mondiale d’ici à 2050, sachant que seulement 10 % de la surface du globe est cultivable… et qu’il vaudrait mieux éviter d’accélérer les émissions de gaz à effet de serre, dont un quart est dû à l’agriculture ? 20 Minutes s’est rendu à Milan pour voir où en sont les réflexions.
Solution n°1 : Produire plus, plus, plus
La solution la plus simple serait de produire toujours plus : le Brésil table ainsi sur sa capacité à couvrir 40 % de la demande alimentaire mondiale en 2020 en exploitant les quelque 10 % de son territoire encore disponibles pour l’agriculture et l’élevage. La forêt amazonienne tremble. Peu de pays assument le choix de l’agriculture intensive, notamment à cause de ses impacts sur le climat et des méfaits des engrais chimiques et pesticides sur la santé humaine.
Solution n°2 : Produire autrement
Par exemple, avec les systèmes aquaponiques, qui intéressent beaucoup les pays pauvres en eau. Ces cultures sont un genre de «gagnant-gagnant» agricole et piscicole qui consiste à faire pousser des plantes grâce aux nitrates déféqués par les poissons. Elles seraient jusqu’à six fois plus productives que les cultures au sol et utilisent 90 % d’eau en moins.
Le poisson et les légumes, c’est bien pour les végétariens. Mais les Chinois, eux, c’est de la viande qu’ils veulent : leur consommation est passée de 20 kilos par an et par personne en 1980 à 50 kilos en 2007, a chiffré la FAO. Le problème, c’est qu’avant d’être un steak, un animal ça mange, ça boit, ça pète aussi parfois, et tout ça n’est pas très bon pour l’environnement.
Pourquoi ne pas faire pousser de la viande in-vitro, comme l’a déjà fait un laboratoire néerlandais ? Jean-François Hoquette, directeur de recherches à l’Inra, n’y croit pas. « La viande in-vitro émettrait beaucoup moins de CO2 que l’élevage, selon les premiers bilans carbone qui ont été réalisés, mais les hypothèses qu’ils utilisent sont très discutables. D’autre part, la viande in-vitro ne nourrira pas l’humanité, car si elle se développait, elle serait aux mains de firmes qui la feraient payer cher. »
Solution n°3 : Manger autre chose
Trouvons alors d’autres protéines à manger. Des algues et des insectes, par exemple. Les premières ont la capacité de pousser très rapidement, les seconds de ne pas avoir besoin de grand-chose pour grandir : produire une livre de criquets nécessite 3.000 fois moins d’eau et 10 fois moins de surface que pour le même poids de bœuf. La Belgique se targue d’avoir déjà commencé à commercialiser plusieurs espèces d’insectes, dont le Locusta migratoria (un criquet), le Zophobas astratus (un scarabée) ou le Bombyx mori, le papa du ver à soie.
La Belgique, décidément visionnaire, a aussi une idée originale : mangeons les plantes sauvages. « L’homme mange seulement 200 espèces de plantes, alors que 50.000 sont comestibles », chiffrent les Belges. Une petite salade d’orties, de pissenlits ou de poireau sauvage pour accompagner votre tartare de criquet ?
Solution n°4 : La science, avec ou sans conscience
Nombre de pays mettent en avant les progrès scientifiques qui pourraient ici permettre de désaliniser l’eau de mer pour cultiver en plein désert (au Qatar), ailleurs de développer de nouvelles semences plus productives et moins gourmandes en eau (en Israël) ou de créer de nouvelles variétés de riz hybride (Chine). Mais personne n’ose prononcer le mot « OGM », qui semble tabou à l’Exposition universelle.
Solution n°5 : Un problème ? Quel problème ?
Et si finalement, il n’y avait pas de souci à se faire ? « Ceux qui utilisent les deux chiffres magiques, 2050 et 9 milliards d’humains, sont les groupes agroalimentaires, qui prennent leur revanche après avoir été accusés de tous les maux, et les agriculteurs, qui veulent produire plus et qu’on arrête de les embêter avec l’environnement », n’hésite pas à dire Nicolas Bricas, socio-économiste au Cirad.
Pour beaucoup de chercheurs, les tensions sur l’alimentation mondiale trouveraient plutôt leur solution dans un meilleur partage des ressources, en luttant contre le gaspillage et en se défaisant de la peur que le monde entier veuille consommer trois hamburgers par jour. « Croire que l’alimentation mondiale va s’occidentaliser, c’est croire que l’Occident va continuer à dominer le monde », lance François Attali, directeur marketing d’une grande coopérative laitière française. Un bon sujet pour la prochaine exposition universelle.
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Source : 20 Minutes, Audrey Chauvet, 26.05.2015
http://www.20minutes.fr
lundi 20 avril 2015
Les protéines végétales ont trouvé leur place dans nos assiettes
Les restaurants des grandes enseignes, les chefs cuisiniers, les spécialistes nutrition…tous semblent s’accorder sur l’importance des protéines végétales dans l’alimentation des Français.
Ne plus consommer de viande pour des raisons écologiques, alimentaires, économiques ou diététiques est une tendance de plus en plus marquée chez les Français. Le nombre de publications croissantes sur le sujet en est la preuve, remarque l’agence Relaxnews. Déjà en 2011, d’après un sondage CSA/GEPV, 90% des Français disaient qu’elles leur étaient indispensables.
Les trois sources de protéines végétales qui se trouvent dans les céréales (riz, blé, maïs), les légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois chiches) et les oléagineux (amandes, noix) ont trouvé leur place dans les assiettes françaises. Les grands chefs Christophe Moret et Alain Ducasse ont capté cette tendance et proposent désormais des menus végétariens, des plats à base de tofu, de quinoa ou de lentilles vertes. Même l’enseigne suédoise Ikea a franchi le cap, en ajoutant des boulettes veganes à la carte de ses restaurants.
Les bons réflexes à adopter
Les protéines végétales peuvent répondre aux besoins nutritionnels dans le cadre d’une alimentation végétale variée et si les besoins en énergie sont satisfaits. Pour une répartition équilibrée des nutriments, notre apport énergétique quotidien en protéine ne devrait pas dépasser les 15%.
La meilleure façon d’y parvenir est d’associer les céréales aux légumineuses, comme par exemple des lentilles et du riz ou du boulgour et des pois chiches. Cela évitera également de développer des carences, notamment en fer, un sel minéral essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Si vous mangez du poisson et des produits laitiers, l’idéal est d’en consommer avec des protéines végétales pures comme le soja.
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Source : Santé Magazine | Elena Bizzotto, Publié le 20/04/2015
http://www.santemagazine.fr
Ne plus consommer de viande pour des raisons écologiques, alimentaires, économiques ou diététiques est une tendance de plus en plus marquée chez les Français. Le nombre de publications croissantes sur le sujet en est la preuve, remarque l’agence Relaxnews. Déjà en 2011, d’après un sondage CSA/GEPV, 90% des Français disaient qu’elles leur étaient indispensables.
Les trois sources de protéines végétales qui se trouvent dans les céréales (riz, blé, maïs), les légumineuses (lentilles, soja, haricots, pois chiches) et les oléagineux (amandes, noix) ont trouvé leur place dans les assiettes françaises. Les grands chefs Christophe Moret et Alain Ducasse ont capté cette tendance et proposent désormais des menus végétariens, des plats à base de tofu, de quinoa ou de lentilles vertes. Même l’enseigne suédoise Ikea a franchi le cap, en ajoutant des boulettes veganes à la carte de ses restaurants.
Les bons réflexes à adopter
Les protéines végétales peuvent répondre aux besoins nutritionnels dans le cadre d’une alimentation végétale variée et si les besoins en énergie sont satisfaits. Pour une répartition équilibrée des nutriments, notre apport énergétique quotidien en protéine ne devrait pas dépasser les 15%.
La meilleure façon d’y parvenir est d’associer les céréales aux légumineuses, comme par exemple des lentilles et du riz ou du boulgour et des pois chiches. Cela évitera également de développer des carences, notamment en fer, un sel minéral essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. Si vous mangez du poisson et des produits laitiers, l’idéal est d’en consommer avec des protéines végétales pures comme le soja.
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Source : Santé Magazine | Elena Bizzotto, Publié le 20/04/2015
http://www.santemagazine.fr
Protéines végétales et alimentation : le rapport du CVT finalisé
Le Consortium de valorisation thématique d’AllEnvi (CVT) vient de terminer une analyse stratégique collective sur les protéines végétales dans l’alimentation.
Le marché mondial des protéines végétales connaît actuellement une croissance forte et durable. Cette augmentation de la demande ouvre des opportunités de développement pour des sources de protéines végétales alternatives, afin de répondre à des besoins spécifiques.
Quelles sont ces sources de protéines végétales ? Quels sont les nouveaux besoins ? Quels acteurs portent ces innovations ? Et enfin, comment la recherche peut accompagner cette transformation ? Retrouvez les réponses à ces questions dans le rapport réalisé par le CVT avec la contribution de plusieurs experts scientifiques des membres d’AllEnvi. Une soixantaine d’acteurs industriels ont également été interrogés sur leurs besoins en recherche et leurs priorités en termes d’innovation.
Un séminaire de restitution de cette étude avait été organisé le 25 novembre 2014 par le Consortium de valorisation thématique.
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Source : http://www.allenvi.fr/actualites/2015/
vendredi 17 avril 2015
Insectes comestibles : une industrie à inventer
Depuis quelques années, les insectes comestibles sont considérés comme une source alternative de protéines pour une population humaine qui devrait gagner 2 milliards d'individus d'ici à 2050. Les insectes ont, en effet, besoin de peu d'espace et de peu d'eau, produisent peu de déchets et pourraient même consommer une partie des nôtres. Encore faut-il pouvoir fabriquer ces protéines à un coût compétitif. Comme le montre cette vidéo réalisée par CNRS Le Journal, c'est toute une filière scientifico-industrielle qui est en train de se mettre en place en France et en Europe afin de trouver les meilleures méthodes et techniques pour pouvoir passer à une production d'insectes à très grande échelle.
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Source : Le Monde | 17.04.2015
http://www.lemonde.fr/
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Source : Le Monde | 17.04.2015
http://www.lemonde.fr/
jeudi 9 avril 2015
Consommation d’insectes : l'Anses dresse un état des lieux des dangers potentiels et des besoins de recherche
Pour relever le défi de nourrir la planète en 2030, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est prononcée en faveur du développement de l’élevage d’insectes à grand échelle. Dans la perspective d’un possible développement de ces produits en Europe ou en France, l’Anses a réalisé un état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques liés à la consommation d’insectes.
Cette étude a mis en évidence le besoin de recherches dans le but de permettre une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation des insectes. Ces dangers sont principalement liés à :
Le travail de l’Anses a également mis en évidence le manque de données scientifiques disponibles sur des sujets périphériques comme l’impact environnemental de la production d’insectes comparé à d’autres sources de protéines et l’intérêt nutritionnel des différentes espèces d’insectes et produits d’insectes. Ce constat est également valable en ce qui concerne les dangers spécifiques liés aux insectes et à la sécurité sanitaire dans les pays consommateurs, qui à ce jour semble plus attestée par un historique de consommation que par des études scientifiques d’évaluation des risques.
Recommandations de l’Anses :
En attendant, la mise en place de ces normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses appelle les consommateurs à la prudence notamment s’ils présentent un terrain favorable aux allergies alimentaires.
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Source : Avis de l'Anses du 12 février 2015 relatif à la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes. Saisine n° 2014-SA-0153
https://www.anses.fr/
Cette étude a mis en évidence le besoin de recherches dans le but de permettre une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation des insectes. Ces dangers sont principalement liés à :
- des substances endogènes et spécifiques à certaines catégories d’insectes possédant des venins ou des facteurs antinutritionnels.
- aux conditions d’élevage et de production pour lesquelles il conviendrait de définir un encadrement spécifique permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires ;
- des sensibilités spécifiques à certains consommateurs, compte tenu de la présence dans les insectes de pan-allergènes communs à l’ensemble des arthropodes (acariens, crustacés, mollusques, etc.).
Le travail de l’Anses a également mis en évidence le manque de données scientifiques disponibles sur des sujets périphériques comme l’impact environnemental de la production d’insectes comparé à d’autres sources de protéines et l’intérêt nutritionnel des différentes espèces d’insectes et produits d’insectes. Ce constat est également valable en ce qui concerne les dangers spécifiques liés aux insectes et à la sécurité sanitaire dans les pays consommateurs, qui à ce jour semble plus attestée par un historique de consommation que par des études scientifiques d’évaluation des risques.
Recommandations de l’Anses :
- accentuer l’effort de recherche sur ces thématiques ;
- établir au niveau communautaire des listes positives et négatives, des différentes espèces et stades de développement d’insectes pouvant ou non être consommés ;
- explorer au plan scientifique la question du bien-être animal pour ces catégories d’invertébrés ;
- définir un encadrement spécifique des conditions d’élevage et de production des insectes et de leurs produits permettant de garantir la maîtrise des risques sanitaires ;
- fixer des mesures de prévention du risque allergique à la fois pour les consommateurs et en milieu professionnel.
En attendant, la mise en place de ces normes spécifiques et d’un encadrement adapté, l’Anses appelle les consommateurs à la prudence notamment s’ils présentent un terrain favorable aux allergies alimentaires.
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Source : Avis de l'Anses du 12 février 2015 relatif à la valorisation des insectes dans l’alimentation et l’état des lieux des connaissances scientifiques sur les risques sanitaires en lien avec la consommation des insectes. Saisine n° 2014-SA-0153
https://www.anses.fr/
lundi 23 mars 2015
Protéines végétales, des atouts à faire connaître
Selon Noémie Simon, représentante du GEPV, le marché de ces protéines est en plein essor. « Cette croissance repose sur la recherche croissante de produits durables, la volonté de consommer des produits de meilleure qualité nutritionnelle et la montée en puissance du végétarisme et du flexitarisme. Un autre élément, est le prix des matières protéiques végétales, qui est globalement inférieur à celui des protéines animales, en fonction des fluctuations des marchés. » D'après le baromètre réalisé par l’institut CSA sur 1015 internautes de plus de 18 ans, 25% des Français ont l'intention de consommer plus souvent des produits avec des protéines végétales et 35% veulent réduire leur consommation de viande.
Les consommateurs français interrogés jugent les protéines végétales bonnes pour la santé (93 %), indispensables à tous (85%), complémentaires des protéines animales (83%), bonnes pour l’environnement (78%) et synonymes de bonne qualité (77%). Cependant, ces résultats sont globalement en baisse par rapport au dernier baromètre de 2011.
70 % des Français savent que les protéines végétales se retrouvent essentiellement dans les légumineuses et légumes secs. Les sources végétales de protéines les plus connues sont les lentilles (citées par 49% des français) et le soja (35%). Mais 65 % et 58 % des Français ne connaissent pas le lupin et les micro-algues.
L'enquête dévoile que les produits riches en protéines végétales les plus appréciés et les plus achetés sont les légumes secs, les produits laitiers au soja et les produits diététiques. En revanche, les autres produits consommés (boulangerie/pâtisserie, viande, charcuterie, plats préparés) sont moins appréciés.
Le goût et le manque de connaissances, des freins à l'achat
Parallèlement, le baromètre révèle que les motivations à l’achat pour les protéines végétales sont la curiosité, la réduction du taux de graisse et les raisons nutritionnelles. A l'inverse, les freins sont le goût, la non-consommation de ce type de produits en général et le manque de confiance. Les protéines végétales sont aussi jugées être peu connues (82% des interrogés) et ne pas être bon marché (62%).
les protéines végétales sont assez mal connues du grand public. Mais l'enquête explique aussi qu'elles sont plus familières des foyers ayant un végétarien dans le foyer ou suivant un régime, de ceux qui consomment des produits bio ou des compléments alimentaires, des femmes relevant de catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) et des 50-64 ans. Noémie Simon a ajouté lors de la conférence sur les protéines végétales du 10 mars au CFIA : « A la vue de ces résultats, il y a des efforts pédagogiques à faire. Les protéines végétales ont une image positive, indispensable, éco-respectueuse et qualitative, mais le consommateur doit être rassuré sur le goût. »
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Source : Process Alimentaire, Amélie Dereuder | 23 Mars 2015
http://www.processalimentaire.com
Les consommateurs français interrogés jugent les protéines végétales bonnes pour la santé (93 %), indispensables à tous (85%), complémentaires des protéines animales (83%), bonnes pour l’environnement (78%) et synonymes de bonne qualité (77%). Cependant, ces résultats sont globalement en baisse par rapport au dernier baromètre de 2011.
70 % des Français savent que les protéines végétales se retrouvent essentiellement dans les légumineuses et légumes secs. Les sources végétales de protéines les plus connues sont les lentilles (citées par 49% des français) et le soja (35%). Mais 65 % et 58 % des Français ne connaissent pas le lupin et les micro-algues.
L'enquête dévoile que les produits riches en protéines végétales les plus appréciés et les plus achetés sont les légumes secs, les produits laitiers au soja et les produits diététiques. En revanche, les autres produits consommés (boulangerie/pâtisserie, viande, charcuterie, plats préparés) sont moins appréciés.
Le goût et le manque de connaissances, des freins à l'achat
Parallèlement, le baromètre révèle que les motivations à l’achat pour les protéines végétales sont la curiosité, la réduction du taux de graisse et les raisons nutritionnelles. A l'inverse, les freins sont le goût, la non-consommation de ce type de produits en général et le manque de confiance. Les protéines végétales sont aussi jugées être peu connues (82% des interrogés) et ne pas être bon marché (62%).
les protéines végétales sont assez mal connues du grand public. Mais l'enquête explique aussi qu'elles sont plus familières des foyers ayant un végétarien dans le foyer ou suivant un régime, de ceux qui consomment des produits bio ou des compléments alimentaires, des femmes relevant de catégories socio-professionnelles supérieures (CSP+) et des 50-64 ans. Noémie Simon a ajouté lors de la conférence sur les protéines végétales du 10 mars au CFIA : « A la vue de ces résultats, il y a des efforts pédagogiques à faire. Les protéines végétales ont une image positive, indispensable, éco-respectueuse et qualitative, mais le consommateur doit être rassuré sur le goût. »
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Source : Process Alimentaire, Amélie Dereuder | 23 Mars 2015
http://www.processalimentaire.com
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